Hypothyroïdie, quel traitement naturel ?

A la base, la thyroïde est une glande située dans le cou qui permet de réguler de nombreuses fonctions dans le corps. Un peu comme un thermostat ! La thyroïde stimule, par exemple :

• Température du corps
• Prise ou perte de poids
• Rythme cardiaque
• Cycle menstruel de la femme
• Humeur
• Transit (constipation, diarrhée)
• Peau, cheveux, ongles

Il existe plusieurs maladies de la thyroïde. Outre l’hypothyroïdie, il existe aussi l’hyperthyroïdie, le goitre, les nodules et les thyroïdites auto-immune. Chaque maladie donne des symptômes plus ou moins typiques.

Pour ce qui est d’un fonctionnement ralenti, les symptômes sont les suivants :

• Fatigue persistante, frilosité
• Prise de poids inexpliquée, manque d’appétit ;
• Rythme cardiaque ralenti
• Taux de cholestérol sanguin en augmentation
• Douleurs articulaires, crampes
• Constipation
• Visage gonflé, yeux qui sortent des orbites
• Irascibilité, Difficultés de concentration
• Peau sèche, ongles fragiles, cheveux qui tombent
• Voix qui a tendance à être rauque ou enrouée.

• Le fait de ne pas consommer assez d’iode, ce qui est très courant. C’est d’ailleurs de là que vient le crétinisme. Avant que le sel de table ne soit supplémenté en iode, la population vivant dans les Alpes (loin de la mer !) en manquant cruellement. La glande thyroïdienne ne fonctionnant pas assez, cela donnait des retards de croissance et mentaux. C’était les crétins des Alpes !
• D’autres carences alimentaires, comme le manque de protéines. Car les hormones en ont besoin – chaque jour – pour être fabriquées.
• L’inflammation chronique. Pas suffisamment suspectée, elle peut notamment provenir d’une intolérance comme le gluten et/ou les produits laitiers (ou n’importe quoi d’autres, en fait).
• L’épuisement des glandes surrénales (situées sur les reins), notamment en cas de stress chronique, choc émotionnel ou de burn-out.

Le stress et les maladies surrénaliennes et le système nerveux sont un facteur important dans la prévention des maladies de la thyroïde. Notamment chez la personne déjà épuisée, fatiguée mentalement ou physiquement ! Car pour y faire face à la situation, les surrénales activent le métabolisme et finissent par l’épuiser. La thyroïde cherche alors à rétablir l’équilibre en freinant le métabolisme. Plutôt que de retrouver son équilibre, la personne va au contraire cumuler 2 déséquilibres.

Dans ce cas, la gestion du stress au quotidien est primordiale :

• Exercices de respiration comme la cohérence cardiaque
• Activité physique adaptée : ni trop, ni pas assez !

En effet, en naturopathie, les conseils alimentaires et compléments pour l’un et pour l’autre sont complètements opposés !

Dans tous les cas, on travaille dans un premier temps à réduire l’inflammation chronique. Puisque l’hyperperméabilité intestinale en est une cause importante, on cherche (et on évite) d’éventuelles intolérances alimentaires. En outre, commencer par un à trois mois de cure de perméarégul+ est généralement une bonne idée !

En ce qui concerne le gluten, attention à ne pas tomber dans la psychose. Si certaines personnes ne le digèrent effectivement pas bien (ce qui augmente l’hyperperméabilité intestinale en cas de consommation répétée), d’autres le tolèrent parfaitement ! Il ne faut pas oublier que les intolérances alimentaires sont très variées : la plupart des protéines (viande, poisson, oeufs, produits laitiers) et toutes les céréales peuvent être concernées (maïs, sarrasin, quinoa, riz…).

Néanmoins, une théorie suggère qu’en cas d’intolérance, la gliadine du gluten favoriserait la thyroïdite d’Hashimoto. En effet, comme la structure de la gliadine et du tissu thyroïdien sont proches, le système immunitaire aurait tendance à s’attaquer aux deux en même temps. A vérifier, néanmoins !

Par contre, très peu de personnes supportent réellement les produits laitiers en grande quantité. D’ailleurs, les symptômes ne se résument pas aux troubles digestifs. Il est toujours sage de réduire au maximum les portions de lait et crème en particulier.

Les protéines

Elles sont essentielles chaque jour. J’en ai d’ailleurs déjà parlé ici : Les protéines, incontournables pour ton équilibre hormonal. Et plus précisément, un acide aminé essentiel que le corps ne peut fabriquer : la phénylalanine. Cette dernière permet la synthèse d’un autre acide aminé : la tyrosine, précurseur des hormones thyroïdiennes.

Iode

Autre nutriment absolument primordial, c’est l’iode. Sans ça, la thyroïde ne peut fonctionner ! Si les carences sévères menant au crétinisme (voir encart ci-dessous) sont aujourd’hui très rares, il n’en reste pas moins que la plupart d’entre nous en manquons. Le sel iodé, les fruits de mer et les poissons contiennent de l’iode. Mais on en trouve une quantité plus importante encore dans certaines algues tel que le kombu, le fucus vésiculeux, l’agar-agar, la dulse ou encore le wakamé. Attention, la spiruline n’en contient pas !

Pour être délicieuse, l’algue a besoin d’être cuisinée, par exemple en soupe ou en tartinade. On te montre plusieurs recettes végétariennes dans la vidéo Cuisiner les Algues, avec ma copine Camille.

Fer

Il est primordial de lutter contre l’anémie, surtout en cas de thyroïdite. Protéine, fer et vitamines B6/B9/B12 doivent être apportées quotidiennement par l’alimentation. En cas de difficulté à les absorber, voici quelques clés :

• Prendre le fer sous forme bisglycinate, loin du zinc et des produits laitiers ;
• Chercher d’éventuelle intolérances alimentaires ;
• Se supplémenter en vitamine B sous forme méthylée.

Varech : algue particulièrement riche en iode, utile en cas d’apports insuffisants. Éventuellement, on peut la remplacer par de l’iode en forme de goutte, dont la prise se fait chaque jour.

Guggul : cette plante ayurvédique améliore l’absorption de l’iode et participe à l’équilibre du cholestérol et du poids.

Acide aminé : L-Tyrosine, à raison de 500mg à 3g par jour, pour favoriser la sécrétion d’hormone. Si la-Tyrosine est mal supportée, elle peut être remplacée par son précurseur phénylalanine.

Certaines huiles essentielles sont stimulantes pour la thyroïde : myrte, giroflier, cannelle.
D’autres, au contraire, sont antithyroïdiennes : myrrhe, petit calament.

Thyrostim (chez COPMED) à prendre le matin, permet de stimuler la fonction thyroïdienne de façon efficace. Les résultats sont souvent au rendez-vous, grâce à la synergie de plantes, vitamines et minéraux qu’il renferme.

Une autre façon sympa de prendre la tyrosine est Pure Workout (goût myrtille) de Nutripure, en smoothie ou en shaker.
A la base, c’est un complément ponctuel pensé pour les sportifs et la motivation. Mais prit au petit déjeuner, c’est un bon soutien pour les femmes qui ont juste une petite fonction thyroïdienne (TSH comprise autour de 2,5mUI/L).